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Leur société
PCF : à la recherche de l’union de la gauche
À l’occasion de l’université d’été de son organisation à Angers en août, le dirigeant du PCF Pierre Laurent a appelé les militants communistes à une « rentrée de combat et de riposte » contre Macron et son gouvernement, et à « une rentrée de créativité politique » qui se résume à proposer, comme perspective politique, une nouvelle union de la gauche.
Le Parti socialiste et Europe écologie-Les Verts avaient envoyé des représentants participer à un débat organisé sur le thème de l’alliance des partis de gauche. Le mouvement de Mélenchon avait choisi, quant à lui, d’ignorer l’invitation, laissant suspendue en l’air la main tendue de Pierre Laurent, qui a déploré ce « manque de respect ».
Les dirigeants actuels du PCF ont beau parler de la nécessité de faire preuve d’audace et de « réinventer le Parti communiste », la politique qu’ils proposent n’a rien de nouveau. Dans ses différentes variantes, cette politique d’union de la gauche a eu à chaque fois comme seul résultat de porter au pouvoir un ennemi des travailleurs : Mitterrand en 1981, Jospin en 1997 et dernièrement en 2012 Hollande, avec des conséquences toujours plus dramatiques pour les classes populaires. C’est cette politique que le Parti communiste a lui-même payée, sur le plan électoral et surtout par la démoralisation d’une grande partie de ses militants. Pour les travailleurs, l’enjeu ne se limite pas à trouver une alternative à Macron.
Dans son discours, Pierre Laurent a aussi dénoncé le chaos capitaliste, « la crise profonde (…) du mode de production capitaliste à l’échelle mondialisée, qui fait courir à la planète des dangers inégalés ». Mais le PCF a renoncé depuis longtemps à renverser le capitalisme. Alors, il faut en effet reconstruire un parti communiste, mais pas un parti qui ne se préoccupe que des alliances pour les prochaines élections, comme le PCF aujourd’hui. Changer véritablement cette société nécessitera un véritable parti communiste, défendant un programme permettant aux travailleurs de prendre le contrôle des grands moyens de production et de mettre l’économie au service du plus grand nombre. C’est bien la seule perspective émancipatrice pour toutes les classes populaires.