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CSG : la hausse, c’est tout de suite
Macron et son Premier ministre Édouard Philippe avaient annoncé que la hausse de la CSG, prévue pour l’ensemble des rémunérations et pensions, serait compensée par la suppression des cotisations sociales pour les salariés du privé. Les retraités, eux, devaient trouver leur compte dans la suppression de la taxe d’habitation annoncée pour 80 % des ménages. Le gouvernement prétendait même augmenter ainsi le pouvoir d’achat des classes populaires. Mais ce qui s’annonce est tout autre.
Le gouvernement a bien confirmé, la semaine dernière, la hausse de la CSG de 1,7 point, applicable dès janvier 2018 aux salariés comme aux retraités touchant au moins 1 200 euros. Il a aussi annoncé une revalorisation minuscule de moins de un pour cent des pensions en octobre. Elle sera insuffisante pour couvrir la hausse de la CSG, en revanche elle sera suffisante pour faire gagner à certains retraités un peu plus de 1 200 euros, ce qui les assujettira désormais à la CSG dont ils étaient jusque-là dispensés.
Par contre, le gouvernement a décidé d’étaler les baisses de cotisations sociales en deux fois, entre janvier et l’automne. Les salariés du privé vont donc voir baisser leur salaire net en janvier 2018.
Les fonctionnaires, eux, subiront la hausse de la CSG, sans compensation puisque le point d’indice reste gelé et qu’ils n’auront pas de baisse de cotisations sociales. Bercy évoque une compensation financière, sans plus de précision.
Avec la hausse de la CSG, la baisse des APL, les salariés et retraités vont donc voir, dès maintenant, baisser leur niveau de vie, sans aucune certitude qu’il y ait un rattrapage par la suite. Quant aux sommes ainsi dégagées par le gouvernement, elles vont servir à couvrir les aides et subventions aux riches qui, elles, ne connaissent pas de diminution.