Pôle emploi : les indemnisations rognées09/08/20172017Journal/medias/journalnumero/images/2017/08/2558.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Pôle emploi : les indemnisations rognées

Les travailleurs de Pôle emploi reçoivent en ce moment les instructions sur les nouveaux dispositifs qui régleront le sort de certaines catégories de chômeurs à compter du 1er septembre prochain, perte de revenus à la clé.

Parmi ces nouveaux dispositifs, le Parcours d’accompagnement personnalisé (PAP) est lié à la loi El Khomri, ou loi travail, adoptée en août 2016. Elle permet au patronat d’imposer, par accord d’entreprise, des modifications du contrat de travail pouvant concerner les salaires et la durée du travail. Les salariés qui refusent ces modifications peuvent alors être licenciés pour cause réelle et sérieuse et auront « droit » à ce nouveau dispositif.

Le PAP est censé leur donner accès à un suivi plus régulier et à des formations professionnelles, dont la réalité est pour le moins discutable. Par contre, la perte financière sera bien réelle. Les bénéficiaires seront en effet indemnisés à hauteur de 70 % de leur rémunération brute pendant un an, au lieu de 75 % avant. Et les délais d’attente et les différés d’indemnisation, qui ne s’appliquaient pas, sont de retour avec le PAP.

Une autre nouvelle réglementation prendra effet le 1er septembre, liée à la réforme des minimas sociaux de la loi de finances 2017. Elle concerne les chômeurs en fin de droits qui touchent l’Allocation de solidarité spécifique (ASS), l’équivalent du RSA. Jusqu’à présent, les bénéficiaires de l’ASS qui retrouvaient du travail pouvaient cumuler pendant trois mois leur salaire et l’ASS et les neuf mois suivants, lorsqu’ils travaillaient moins de 78 heures par mois, ils touchaient une prime forfaitaire mensuelle de 150 euros. Quand ils parviennent à retrouver du travail, ces chômeurs longue durée n’obtiennent en général que des emplois très précaires et à temps partiel. Cette prime représentait donc un complètement indispensable : elle est supprimée à compter du 1er septembre. À la place, on leur promet un « accès facilité à la prime d’activité, sous réserve d’en remplir les conditions d’attribution ».

Depuis le 1er janvier de cette année, le gouvernement socialiste de Hollande avait déjà supprimé la possibilité pour un travailleur handicapé de cumuler l’ASS et l’Allocation adulte handicapé, au motif d’assurer l’égalité de traitement… et on retire maintenant à tous les chômeurs de longue durée une prime qui était loin de leur permettre de rouler sur l’or.

Les attaques du gouvernement concernent bien l’ensemble du monde du travail, que l’on soit contraint au chômage, en activité ou en retraite !

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