Toyota Onnaing – Nord : la prochaine arnaque du patron19/07/20172017Journal/medias/journalnumero/images/2017/07/2555.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Toyota Onnaing – Nord : la prochaine arnaque du patron

Depuis la mi-juin et l’annonce officielle des aménagements pour produire un nouveau véhicule en 2020, la direction de l’usine Toyota d’Onnaing, près de Valenciennes, en profite pour essayer d’obtenir plus de flexibilité sur les horaires, gagner encore plus en productivité et bien sûr augmenter les bénéfices.

Insistant sur l’avenir assuré, selon lui, pour les 3 000 salariés en CDI et la perspective de quelques embauches, le PDG a réuni l’ensemble des salariés pendant le temps de travail, en une assemblée de 500 personnes environ. Il en a profité pour mettre en valeur la direction qui aurait accordé une prime de participation exceptionnelle, en fait liée à un redressement d’impôt imposé par le fisc à Toyota France pour les années de 2004 à 2011.

Malgré cela, l’ambiance côté ouvrier n’était pas aux applaudissements et encore moins chez les 900 intérimaires et contrats pro qui n’ont même pas eu les 2 300 euros minimum touchés par les ouvriers en CDI !

Très rapidement, à force de réunir les syndicats et de multiplier les communications dans les ateliers, il est apparu évident à tous que la direction veut utiliser les travaux d’aménagement à venir pour aggraver les conditions de travail et les horaires, en instaurant la modulation triennale du temps de travail.

Cette modulation triennale du temps de travail a été signée en septembre 2016 par tous les syndicats de la Métallurgie sauf la CGT. Appliquée chez Toyota, elle pourrait imposer des semaines de 42 heures et même 48 heures.

Les heures supplémentaires ne seraient plus payées, compensées par des semaines de 28 heures, 14 heures ou zéro heure, à la convenance de la direction. La régularisation des heures supplémentaires ne se ferait que tous les trois ans.

La direction de l’usine pourrait aussi renvoyer les travailleurs chez eux à leurs frais, à la moindre panne ou manque de pièces… et ce serait eux qui devraient des heures de rattrapage gratuites à la direction !

Malgré ses efforts de propagande pour faire gober son projet, il est visible que la direction veut des salariés à sa disposition tout le temps, à la merci des aléas de production, avec des salaires au plus bas. La direction a nommé son projet TNGA. Beaucoup d’ouvriers l’ont traduit par Toyota nouvelle grosse arnaque.

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