SNCF – Saint-Étienne-du-Rouvray : l’amiante, ça tue05/07/20172017Journal/medias/journalnumero/images/2017/07/2553.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

SNCF – Saint-Étienne-du-Rouvray : l’amiante, ça tue

Le mercredi 21 juin, au tribunal des prud’hommes de Paris, s’est tenu un procès pour la reconnaissance du préjudice d’anxiété amiante. Il a opposé à la SNCF 154 cheminots, dont une cinquantaine de l’atelier de Quatre-Mares, à Saint-Étienne-du-Rouvray en Seine-Maritime. La délibération aura lieu le 26 octobre.

L’avocat de la direction de la SNCF se retranche derrière une décision de la Cour de cassation selon laquelle celle-ci n’est pas sur la liste d’entreprises ouvrant droit à l’allocation de cessation anticipée d’activité des travailleurs de l’amiante. La SNCF ne serait donc pas une entreprise à risque amiante. Pourtant, aux ateliers de Quatre-Mares, plus d’une vingtaine de travailleurs sont partis en retraite anticipée à cause de plaques pleurales, et quatre sont décédés des suites de cet empoisonnement.

En 2016, 15 tonnes de pièces amiantées sont sorties de cet établissement. Et, il y a une vingtaine d’années, la quantité d’amiante y était colossale, puisqu’une centaine de locomotives bourrées de cette matière étaient en maintenance chaque année dans les ateliers. Les cheminots travaillaient à l’époque sans protection individuelle ni collective.

Alors oui, la SNCF est bien une entreprise à risques et il est évident que la peur du cancer poursuit les travailleurs concernés, surtout à chaque examen (scanner ou autre). Le préjudice d’anxiété doit être reconnu et la SNCF doit payer !

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