« Nous devons travailler ensemble sur des solutions plus efficaces permettant à tous les demandeurs d’asile d’avoir un traitement humain et efficace dans un délai plus rapide d’où qu’ils viennent », a déclaré Macron le 29 juin. Mais il a aussitôt ajouté que « plus de 80 % du phénomène migratoire que décrit le président du Conseil italien sont des migrations économiques », ne relevant pas de l’asile politique.

Dans la continuité des gouvernements précédents, Macron voudrait distinguer entre les demandeurs d’asile, qui mériteraient d’être accueillis, et les migrants économiques qu’il faudrait renvoyer dans leur pays. C’est une odieuse hypocrisie, car ce ne sont que deux aspects d’une même situation dramatique : les puissances impérialistes européennes, dont la France, sont responsables à la fois des interventions militaires qui ravagent les pays de départ des migrants, et du pillage économique qui les réduit à la misère et crée des situations de tension et de guerre.

Mais Macron, comme les autres gouvernants, ne veut en assumer les conséquences ni dans un cas ni dans l’autre.