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Leur société
Migrants : des procès iniques
Un certain nombre de procès sont intentés contre des militants ou des personnes qui ont fait le choix d’apporter une aide aux migrants.
Il y a le cas de Pierre-Alain Mannoni, enseignant-chercheur à Nice, qui a été interpellé en 2016 alors qu’il transportait trois Érythréennes sur une route. Il a été relaxé, contre l’avis du procureur qui avait requis six mois de prison avec sursis. Le parquet a fait appel et le nouveau procès a eu lieu lundi 26 juin.
Il y a le cas de Cédric Herrou, agriculteur, condamné en première instance à 3 000 euros d’amende avec sursis pour le transport de migrants en 2016. Le parquet a fait aussi appel et son procès s’est déroulé le 19 juin.
À ces cas s’ajoutent plusieurs autres dans le nord de la France, où des particuliers ont été touchés par la situation dramatique des migrants et les ont aidés. Ils ont d’abord distribué des couvertures, de la nourriture, avant de se lier à certains de ces migrants et à les aider à passer en Angleterre. Certains se sont transformés en passeurs en se faisant payer, mais plusieurs de ces procès concernent des habitants qui tout simplement ont été sensibles à la détresse de ces hommes et de ces femmes qui ont parcouru des centaines de kilomètres à leurs risques et périls.
Ces personnes ne sont pas des trafiquants. Elles ne doivent pas être inquiétées pour ce qu’elles décrivent comme des gestes d’humanité, alors que l’État parque les réfugiés dans des camps ou les chasse à coups de matraque.