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- Lutte ouvrière n°2552
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Collège Félix-Landreau Angers : la lutte a payé !
Lundi 12 juin, les assistants d’éducation qui assurent la surveillance au collège Félix-Landreau d’Angers ont décidé un mouvement de grève illimité pour protester contre la diminution de leurs horaires prévue pour l’an prochain.
Les enseignants quant à eux avaient décidé de faire grève le même jour pour soutenir leurs revendications. Tous réclamaient de surcroît le maintien du poste d’emploi aidé (CUI-CAE) qui avait été octroyé l’an passé pour gérer les situations difficiles, et la création d’une troisième classe de 5e.
L’administration de l’Éducation nationale a rapidement cédé sur la première revendication : les assistants d’éducation garderont les mêmes horaires que cette année, et leur salaire ne diminuera pas, comme c’était initialement prévu.
Ils ont malgré tout continué leur grève, avec le soutien financier des enseignants, des parents d’élèves et des habitants du quartier, du lundi 12 au jeudi 15, puis du lundi 19 au mercredi 21 juin. Les grévistes sont allés à plusieurs reprises s’adresser à leurs collègues d’autres établissements qui connaissent des difficultés similaires. Ces visites ont permis de tisser des liens, mais ont aussi entraîné l’entrée en lutte des assistants d’éducation d’un autre collège, Jean-Lurçat.
Vendredi 23, l’administration annonçait que la troisième classe de 5e serait ouverte, en raison de l’augmentation « soudaine » des effectifs prévisionnels.
Évidemment, personne n’est dupe. Ce recul de l’Éducation nationale est la conséquence directe de la grève. L’administration a d’ailleurs tout fait pour briser ce mouvement : contestation des préavis, prises de parole en salle des professeurs en l’absence des grévistes, pour tenter de les discréditer. Cet acharnement à faire cesser le mouvement et ce recul de dernière minute ont montré à tous que la grève est le seul moyen pour se faire entendre réellement.
Il reste encore une revendication non satisfaite : le maintien du poste d’emploi aidé de 20 heures par semaine. La grève a donc repris le lundi 26 juin. Mais, d’ores et déjà, les grévistes peuvent être fiers d’avoir fait reculer une administration qui les méprise, comme elle méprise l’ensemble du personnel.