Les connivences politiques entre les différents candidats se plaçant dans le cadre de la société capitaliste et, fatalement, du côté de la bourgeoisie, étaient frappantes.

Peu surprenant, la candidate LR se retrouvait sur l’identité et le nationalisme avec le Front national. La représentante de la France insoumise défendait le « patriotisme solidaire » contre le « patriotisme intelligent » du FN, finissant par répondre à la question du journaliste qu’elle était effectivement d’accord avec le Front national sur cette question.

Quasiment tous, du FN aux différents partis de gauche, se démarquaient de l’Europe tout en étant pour l’Europe, mais une autre Europe, disaient-ils. Le FN s’exprimait pour une Europe des nations, alors que les candidats du PC et de FI expliquaient qu’il fallait renégocier certains accords.

Le candidat de Lutte ouvrière, lui, est intervenu en dénonçant les démagogues qui se servent du mécontentement généralisé pour mettre en avant le rétablissement des frontières et le repli sur soi. « Les frontières, a-t-il ajouté, ne servent qu’à stigmatiser ceux qui les franchissent pour sauver leur famille des guerres et dictatures de tous ordres. Les travailleurs ne doivent pas se laisser prendre à ce piège. » C’était bien, dans cette assemblée, le seul à défendre un point de vue internationaliste.