SNCF : non au licenciement de Nathalie Pradelle !31/05/20172017Journal/medias/journalnumero/images/2017/05/2548.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

SNCF : non au licenciement de Nathalie Pradelle !

La direction du département des sillons du secteur SNCF Nord-Est a engagé une procédure disciplinaire à l’encontre de Nathalie Pradelle, demandant sa radiation des cadres, c’est-à-dire son licenciement.

Cette cheminote est horairiste : elle trace des sillons, c’est-à-dire des créneaux alloués aux trains sur les voies. Ce qui gêne la direction est que Nathalie est une militante combative, déléguée du syndicat Sud Rail. Elle a fait grève contre la loi travail et refuse la mutation d’office que sa hiérarchie veut lui imposer. La direction avait en effet tenté de la déplacer puis de la mettre dans un placard. L’inspection du travail a, à deux reprises, reconnu les torts de la SNCF. Maintenant, pour régler ses comptes, celle-ci s’appuie sur un prétexte futile pour obtenir son licenciement : elle est en effet accusée d’avoir « été trouvée devant le poste de travail de sa chef, la souris à la main » – une chef dont elle partage le bureau depuis quatre ans…

Cette tentative de licenciement s’inscrit dans une répression plus large contre les militants combatifs à la SNCF. En mars dernier, un militant syndical de la gare Saint-Lazare, victime de harcèlement, s’était suicidé. D’autres militants font l’objet de procédures disciplinaires. En les visant, la SNCF espère en finir avec les grèves, comme celles qui ont marqué l’entreprise aux printemps 2014 et 2016.

Le conseil de discipline sur le cas de Nathalie Pradelle a lieu mardi 6 juin, à 14 h, au siège SNCF Réseau, rue Rameau, à Saint-Denis (gare RER D du Stade de France). Un rassemblement est organisé à 11 h 30 pour exprimer l’opposition des cheminots à cette sanction et leur solidarité avec une travailleuse qui relève la tête.

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