- Accueil
- Lutte ouvrière n°2548
- Prisonniers palestiniens : les grévistes font reculer leurs geôliers
Dans le monde
Prisonniers palestiniens : les grévistes font reculer leurs geôliers
À la suite d’un accord conclu le 26 mai avec les autorités israéliennes, les prisonniers palestiniens en grève de la faim depuis le 17 avril ont cessé leur mouvement.
Grâce à leur détermination, ils ont obligé le gouvernement de Netanyahou à négocier et finalement à reculer sur une partie de leurs revendications, en particulier celles qui concernent les visites familiales.
Les prisonniers avaient commencé leur mouvement pour dénoncer les conditions de détention des plus 6 500 Palestiniens détenus dans le prisons israéliennes, dont des femmes et des enfants, soumis à l’arbitraire, aux mauvais traitements, voire à la torture. Ils exigeaient aussi la fin de la détention administrative qui permet aux autorités israéliennes de maintenir enfermées plus de 600 personnes, sans inculpation ni procès, pour une durée indéfiniment renouvelable.
Ils étaient encore plus de 800 à avoir cessé de s’alimenter depuis 40 jours. Une trentaine de prisonniers avaient été hospitalisés en raison de la détérioration de leur état de santé.
Dans la volonté de minimiser le recul, l’administration pénitentiaire a affirmé que les prisonniers n’ont obtenu que le droit à deux visites mensuelles, et qu’ils n’auront toujours pas la possibilité d’utiliser des téléphones ou des cabines publiques pour joindre leurs proches.
À l’inverse, Issa Qaraque, le dirigeant de la commission de l’Autorité palestinienne chargée de la question des prisonniers, a déclaré dans une conférence de presse le 28 mai que « 80 % des demandes » des prisonniers ont été satisfaites. Il a ainsi évoqué un élargissement du droit de visite à d’autres membres de la famille que les parents directs et une amélioration des soins.
Quelle que soit la réalité des concessions obtenues, le simple fait d’avoir obligé le gouvernement israélien à reculer constitue une victoire. Et c’est bien ce sentiment qui a été exprimé à juste titre par les familles des prisonniers et les Palestiniens mobilisés en nombre pour leur apporter leur soutien.