Les employés du CHAR (Centre hospitalier Andrée-Rosemon) de Cayenne en Guyane sont toujours en grève depuis 64 jours.

En lutte depuis la dernière grève générale de Guyane, ils veulent en finir avec le délabrement de l’hôpital, le manque d’équipements et d’employés. Une situation catastrophique qui avait déjà été confirmée par les administrateurs provisoires en 2016.

Les collectifs de la dernière grève générale et de la mobilisation populaire, les 500 frères, Trop violans (trop de violence), les Iguanes de Saint-Laurent, le LVKS de Kourou (La voie kouroucienne et la sentinelle), ont appelé la population à un meeting pour samedi 27 mai afin de soutenir les grévistes. Il s’est tenu sous la tente du piquet de grève et à proximité.

Une somme de 20 millions d’euros que le gouvernement devait envoyer est toujours attendue, en vain pour l’instant. Un peu plus de six millions seulement ont été versés pour payer certains fournisseurs de l’hôpital. D’autres, et en particulier des fournisseurs de matériel médical et de médicaments, ont décidé de ne plus fournir l’hôpital. Le nouveau gouvernement Macron-Philippe doit organiser en urgence une réunion interministérielle sur l’hôpital de Cayenne. Mais l’urgence, pour l’heure, ce sont les 20 millions à débloquer sans tarder pour sortir de la situation de blocage actuel. Et c’est toute la rénovation et le fonctionnement de cet hôpital sur le long terme qu’il faut revoir.

Les grévistes n’ont que le choix de poursuivre la lutte jusqu’à satisfaction, et ils sont confiants.