Après la cession du secteur Energie d’Alstom à General Electric, les résultats financiers de l’année 2016 viennent d’être publiés, les premiers depuis que le groupe s’est recentré sur ses activités ferroviaires.

Bilan : 10 milliards de commandes supplémentaires ont été conclues en France, en Europe et dans le monde. 289 millions de profits ont été annoncés, sur lesquels plus de 50 millions de dividendes seront servis aux actionnaires. Ces résultats sont excellents, a dit le PDG Poupart-Lafarge, lui qui avait brandi en septembre la menace de fermer la production de l’usine de Belfort fin 2018, prétendument à cause du manque de commandes. Le mensonge était aussi gros que la cupidité de ces actionnaires tel Bouygues, l’un des principaux d’Alstom.

La mobilisation des salariés et de la population avait poussé la direction et le gouvernement Hollande à revoir leur plan, grâce à une promesse de commande anticipée de TGV. Des millions d’aides publiques supplémentaires pour la modernisation du site ont été apportés par les collectivités locales.

Soutenus par un gouvernement toujours à leur botte, c’est en continuant de supprimer des emplois, de tirer les salaires vers le bas, de mettre la pression pour faire travailler toujours plus et plus vite, que les actionnaires peuvent ainsi se gaver.