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Dans le monde
Migrants : hécatombe en Méditerranée
Le Haut-commissariat des Nations unies aux réfugiés a publié le chiffre des réfugiés morts ou disparus en Méditerranée centrale depuis le début de l’année. Ils sont estimés à 1 073. En 2016, à la même époque, les chiffres s’établissaient à 835.
Selon l’Unicef, quelque 150 enfants font partie des morts ou des disparus en Méditerranée, un chiffre probablement sous-estimé, beaucoup de mineurs voyageant seuls sans que leur mort soit déclarée.
Le nombre d’hommes, de femmes et d’enfants tentant la traversée vers l’Italie ne cesse d’augmenter ; ainsi, celui des réfugiés arrivés en Italie depuis janvier est en hausse de 45 %. Les autorités italiennes, avec la complicité des États de l’Union européenne, cherchent à intercepter un maximum d’embarcations en Méditerranée pour les reconduire en Libye. Le pays est devenu un des principaux points de passage depuis que la route des Balkans s’est refermée pour les migrants à grands renforts de barbelés et de surveillance policière. En Libye, les réfugiés sont parqués dans des camps, livrés aux violences et au racket.
Le décompte des morts en Méditerranée est estimé régulièrement et publié dans la presse comme une litanie ; cette macabre comptabilité, approximative, met en accusation l’Union européenne. La France est tout aussi complice de ce crime, elle qui est incapable de reconnaître le droit de circulation et d’installation aux populations qui fuient la guerre et la misère.