Ils protestaient contre la diminution continuelle de leurs effectifs qui rend leurs conditions de travail très difficiles et met en cause leur efficacité. « Au niveau de l’unité du Val-d’Oise, qui compte 108 agents actuellement, nous avons perdu 16 postes en à peine six ans », déclarait une militante CGT au Parisien. En Ile-de-France, 49 postes doivent être supprimés, 10 d’entre eux étant affectés par la direction du ministère aux services chargés de traquer le « travail illégal », et de s’occuper des travailleurs détachés.

Cette politique de réduction des effectifs est prévue pour durer : seuls 28 postes sont ouverts au concours sur le pays cette année. Cela ne compensera aucunement les départs naturels, et encore moins la surcharge de travail existante. Les agents de l’inspection du travail sont aux premières loges pour constater, à leur grand dam, qu’il y a de moins en moins de contrôles dans les entreprises. Pour accompagner la réduction des effectifs (20 % perdus en sept ans), la direction prévoit d’adapter les postes au nombre d’agents. Cela entraînera une baisse des contrôles, en particulier sur demande d’un salarié, de moins en moins d’accueil physique des salariés, accueil remplacé par la mise en place d’un numéro de téléphone unique pour tout le pays. Chacun sait combien ce système est efficace pour à la fois supprimer des postes et… décourager les appels.

Une journée de mobilisation des agents du ministère du Travail est prévue sur tout le pays le 18 mai pour dénoncer la baisse inquiétante de leurs effectifs, notamment à l’inspection du travail.