Les médecins généralistes conventionnés de secteur 1, ceux qui pratiquent les tarifs de la Sécurité sociale, ont été autorisés à augmenter de deux euros le prix de leur consultation, passée à 25 euros le 1^er mai. Cette augmentation concerne aussi les médecins de secteur 2, non conventionnés mais qui ont signé un accord de maîtrise des tarifs avec la Sécurité sociale. C’est bien sûr une bonne nouvelle pour ces médecins généralistes car, selon l’Assurance-maladie, cette augmentation, plus d’autres prévues dans la convention signée en 2016, comme la consultation des enfants de moins de six ans, leur assurera un bonus de 16 000 euros par an.

Mais, pour les malades, il en est tout autrement. Le gouvernement avance que ce sera sans conséquence pour eux car les mutuelles prendront en charge cette augmentation. Mais trois millions d’assurés n’ont pas de mutuelle. Et puis les mutuelles répercuteront cela d’une façon ou d’une autre.

De fait, avec ces augmentations, la partie des soins qui ne sera pas prise en charge par la Sécurité sociale va encore augmenter. Les malades qui renonceront à des soins ou les reporteront seront encore plus nombreux. Et c’est sans parler des dépassements de tarif pratiqués par les médecins non conventionnés de secteur 2, généralistes ou spécialistes, qui sont de plus en plus élevés.

Cette hausse serait justifiée par la hausse des prix et le gel des honoraires médicaux depuis six ans, Pour ces mêmes raisons, il serait donc nécessaire que les salaires et pensions augmentent de 300 euros.