Selon les derniers chiffres publiés par le ministère du Travail pour le mois de mars, le chômage a connu une nouvelle hausse, qui couronne en quelque sorte le quinquennat de Hollande.

En prenant en compte les différentes catégories de demandeurs d’emplois, y compris ceux en formation ou en contrats aidés, en métropole et outre-mer, le nombre de chômeurs recensés par Pôle emploi dépasse 6,5 millions. Plus de quatre personnes au chômage sur dix le sont depuis plus d’un an. Près d’un jeune de moins de 25 ans sur quatre est au chômage, tandis que, pour les seniors, du fait des attaques contre les retraites, des travailleurs de plus en plus nombreux sont chômeurs à un âge où il y a quelques années encore ils auraient été retraités.

Alors que la plupart des grandes entreprises annoncent des carnets de commandes pleins, que les profits augmentent et que la Bourse se réjouit de l’élection annoncée du chouchou de la finance Macron, les travailleurs continuent de payer le prix fort à la guerre de classe que leur mène le patronat.

Mille cinq cents travailleurs privés d’emploi par jour, c’est le bilan de la politique des gouvernements successifs, de gauche et de droite. Et quel que soit l’élu au soir du 7 mai, le patronat continuera de supprimer massivement des emplois. Pour mettre un coup d’arrêt à la course au profit des capitalistes, les travailleurs ne pourront compter que sur leur capacité à s’organiser et à imposer dans l’avenir l’interdiction des licenciements.