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- Lutte ouvrière n°2542
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Dans les entreprises
La Sauvegarde – Reims : échec à un licenciement
Après avoir dénoncé les très mauvaises conditions d’accueil des mineurs migrants isolés dans un foyer de Châlons-en-Champagne, une éducatrice, élue quelques semaines auparavant déléguée du personnel pour le syndicat SUD, avait été mise à pied et menacée de licenciement.
Elle était accusée d’avoir diffusé aux médias de « fausses informations » ayant porté « préjudice à La Sauvegarde ainsi qu’à son principal financeur, le Conseil départemental ». C’est dans ce foyer qu’un jeune malien, Denko Sissoko, s’était suicidé dans la même période. Il aurait eu peur de l’arrivée de la police car l’administration remettait en cause son âge, ouvrant ainsi la voie à son expulsion immédiate. Depuis, son autopsie a révélé qu’il était bien mineur et une plainte contre X a été déposée par les parents pour homicide involontaire.
Pour s’opposer au licenciement de cette travailleuse sociale et la soutenir dans son combat pour l’amélioration des conditions d’accueil, un comité de soutien a été organisé avec les syndicats SUD, CGT et FSU et des associations, notamment Solidarité migrants, Ligue des droits de l’homme, RESF.
Au bout de deux mois d’attente, l’inspection du travail a débouté la direction de La Sauvegarde en précisant qu’un employeur ne peut pas licencier pour faute grave, sur le terrain disciplinaire, pour des faits ayant eu lieu en dehors de l’exécution du contrat de travail, en l’occurrence une expression dans les médias en tant qu’élue du personnel. C’est un encouragement à continuer la lutte afin d’obtenir des conditions dignes d’accueil et de travail pour tous.