- Accueil
- Lutte ouvrière n°2538
- Fortunes : le palmarès des exploiteurs
Leur société
Fortunes : le palmarès des exploiteurs
De l’argent, il y en a dans les poches du patronat. C’est ce que vient de montrer une fois de plus le palmarès 2017 des milliardaires recensés par le magazine américain Forbes. Et la fortune qu’ils accumulent au fil des ans ne cesse d’augmenter.
En France, c’est Bernard Arnault, le patron du groupe de luxe LVMH, qui tient la première place. En un an, sa fortune a augmenté de 22 %. Elle se monte aujourd’hui à 41,5 milliards de dollars, soit 38 milliards et demi d’euros.
De ce fait Liliane Bettencourt, qui possède le groupe de cosmétiques L’Oréal, n’est plus qu’à la deuxième place. Elle n’en a pas moins vu sa richesse augmenter de 9,4 %. Elle est à la tête de 39,5 milliards de dollars, soit plus de 36 milliards d’euros.
La suite du palmarès confirme que, dans cette société où des millions de travailleurs sont réduits au chômage et à des salaires misérables, les superriches, eux, profitent de la crise pour arrondir leur fortune.
La richesse du marchand d’avions de guerre Serge Dassault a crû de presque 10 % et celle de François Pinault, le rival de Bernard Arnault dans les produits de luxe, de 36 %. Patrick Drahi, qui possède SFR où sont en cours des milliers de suppressions d’emplois, a même vu la sienne exploser avec 120 % supplémentaires, pour atteindre 12 milliards d’euros.
Il y a en France 39 milliardaires. On y recense les noms bien connus du capitalisme français : Vincent Bolloré, les frères Bouygues, Norbert Dentressangle, Michel Leclerc. Il faudrait en ajouter d’autres, comme le magnat de la grande distribution Gérard Mulliez ou la famille Peugeot, qui n’apparaissent pas dans le classement parce qu’il s’agit de fortunes familiales, mais qui pèsent tout autant.
Ce sont ces gens-là qui modèlent l’économie, qui imposent licenciements et précarité aux salariés de leurs entreprises, mais aussi de leurs sous-traitants. Ce sont eux qui ruinent des villes entières, dont les zones industrielles ne sont plus que des friches, où les commerçants ferment un à un et où les habitants cherchent désespérément un emploi. Le véritable pouvoir est entre leurs mains, et les hommes politiques se battent pour les servir.