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Leur société
Le Pen : dans les affaires, comme Fillon
La chef de cabinet de Marine Le Pen, Catherine Griset, a été mise en examen le 22 février dans l’enquête sur les emplois présumés fictifs des attachés parlementaires du Front national au Parlement européen. Le 15 février, un autre proche de Marine Le Pen, Frédéric Chatillon, avait été mis en examen pour escroquerie et abus de biens sociaux lors des scrutins de 2014 et 2015. Il avait déjà été renvoyé en correctionnelle en octobre 2016 pour des soupçons similaires portant sur les élections législatives de 2012.
La justice enquête depuis plusieurs années sur un système de surfacturation du matériel électoral du Front national, remboursé par l’argent public. « Accordez-moi que je ne m’occupe pas de ce genre de choses », avait déclaré Marine Le Pen, à propos du financement des campagnes électorales du Front national, à un juge qui l’interrogeait. Le Front national et la famille Le Pen disent s’être tenus loin des affaires dans lesquelles trempent régulièrement les partis de gouvernement. Mais ils n’en ont pas moins de belles casseroles accrochées à leurs basques.
Les ressemblances sont remarquables jusque dans la façon de se défendre des accusations : Le Pen, tout comme Fillon, crie au complot, attend de la presse qu’elle se bâillonne et que la justice cesse ses investigations le temps des élections.
Pour les autres, le candidat Les Républicains et la candidate du Front national font l’apologie de la politique de la matraque, réclament une justice plus expéditive. Mais, pour eux, ils revendiquent un traitement de faveur, une trêve pour que « l’enjeu démocratique » ne soit pas faussé. Pour ces gens-là, tribunaux et prisons sont bons pour les quartiers populaires, les migrants, les travailleurs en lutte. Le Père-la-morale Fillon et la mère La Vertu Le Pen sont bien taillés dans le même bois.