GM&S – La Souterraine : un répit pour mieux continuer la lutte01/02/20172017Journal/medias/journalnumero/images/2017/02/2531.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

GM&S – La Souterraine : un répit pour mieux continuer la lutte

Vendredi 27 janvier, 250 travailleurs, sur les 283 de GM&S Industry de La Souterraine, dans la Creuse, rassemblés devant le tribunal de commerce de Poitiers, ont appris qu’ils échappaient à la liquidation judiciaire : la période d’observation est repoussée jusqu’au 17 mars. Pour payer les salaires, 1,7 million d’euros seront avancés par des banques, sous garantie de la BPI et du conseil régional.

Depuis fin novembre 2016, ces travailleurs sont en lutte pour défendre leur emploi et leur salaire : le 24 novembre, ils bloquaient l’autoroute A20 avant d’envahir la maison de région à Limoges. Mais pour eux, c’est d’abord aux donneurs d’ordres PSA et Renault, dont ils sont des équipementiers, de mettre la main à la poche. Le 23 janvier, ils bloquaient de nouveau l’autoroute et manifestaient devant les concessions Peugeot et Renault de Limoges. Le 24, c’était le tour des concessions Renault et Peugeot de la Creuse. Mercredi 25, ils manifestaient à 140 devant l’usine PSA de Dompierre, dans l’Allier, tandis que plus d'une centaine d’entre eux se rendaient à l’usine Renault Villeroy, près de Sens, dans l’Yonne, pour faire connaître leur situation et demander la solidarité des travailleurs de PSA et Renault.

Un répit de quelques mois leur a été accordé et comme l’a dit un syndicaliste : « Le combat n’est pas fini […] mais si on n’avait pas fait tout ça, il y a longtemps qu’on serait morts. […] On prépare de nouvelles actions. »

Depuis les années 1990, les rachats et les plans de licenciements des deux usines limousines de Bessines en Haute-Vienne et de La Souterraine en Creuse se sont succédé. Chaque fois, les travailleurs se sont mobilisés avec acharnement pour tenter de sauver leurs emplois. Lors de leur dernière vente par Altia (groupe Caddy), les deux usines ont été rachetées séparément. L’usine de La Souterraine, de 600 travailleurs au début des années 1990, en est à 280 aujourd’hui.

À chaque fois, les actionnaires ont mis la clé sous la porte en gardant le pactole, tandis que des centaines de travailleurs perdaient leur emploi. Interdire les licenciements, maintenir les emplois et les salaires en prenant sur les profits passés, c’est le seul moyen de faire cesser la catastrophe sociale.

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