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- Lutte ouvrière n°2530
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Onet – Marseille : beaucoup de raisons de se battre
Les travailleurs de Main Sécurité Transport Onet, qui assurent la sécurité dans le métro, se sont mis en grève vendredi 20 janvier et se tiennent en permanence à la correspondance du métro, gare Saint-Charles. Ils sont soutenus par les syndicats FO, CFDT, TTM, UNSA, CFTC.
Ce qui a déclenché la grève est une sanction de quinze jours de mise à pied pour l’un de leurs collègues, sanction qu’ils jugent disproportionnée. Mais ce n’était là que la goutte d’eau qui a fait déborder le vase, car ils ont, eux, beaucoup de fautes à reprocher à la direction.
Celle-ci ne verse que 1 100 euros de salaire pour ce travail pénible. Il s’agit de rester debout douze heures durant sous la lueur des néons, à l’intérieur des stations de métro mal aérées et poussiéreuses. La circulation intense finit par donner le vertige. Quant à leur tenue orange, elle leur fait penser à Guantanamo.
Bien que cela ne fasse pas partie du contrat, il leur est demandé d’interpeller les fraudeurs, ce qui implique d’être traités de noms d’oiseaux voire de se retrouver dans une bagarre. Jouer le rôle de policier, c’est aussi la crainte de se voir retirer la carte professionnelle, attribuée sous condition par le ministère de l’Intérieur, pour le moindre accrochage ou pour une fausse accusation.
À l’aide de primes diverses, la direction paie des salaires différents à des agents qui effectuent le même travail. De plus, jouant sur les horaires qu’elle change selon les semaines, elle ne veut pas payer les heures supplémentaires mais les comptabiliser sur un compteur pour ne les verser qu’à la fin de l’année, ce qui revient à ne pas les payer du tout.
C’est pourquoi les grévistes demandent au minimum le respect de la règle « à travail égal, salaire égal et primes égales », ainsi que le paiement, chaque mois, des heures supplémentaires.
Jusqu’ici la direction a traité les grévistes avec grossièreté. Au rendez-vous de négociation qui avait été pris, elle a déclaré qu’il fallait qu’ils reprennent le travail et qu’elle discuterait ensuite.
Du coup, la grève se poursuit. Et c’est bien par la grève que les travailleurs d’Onet obtiendront leur autre exigence, être traités avec respect.