À Nice, la municipalité a décidé qu’à la rentrée prochaine il y aurait dans chaque école un policier municipal armé. L’adjoint au maire explique qu’il s’agit d’une préconisation d’une société israélienne spécialisée dans la sécurité dans les établissements scolaires. La municipalité avait en effet sollicité ce cabinet pour réaliser un audit sur la sécurisation des écoles après l’attentat du 14 juillet.

L’adjoint parle aussi d’une forte demande des Niçois. Pourtant, cette décision suscite de nombreuses réactions hostiles. La CGT dénonce une mesure démagogique jouant sur les peurs entretenues volontairement. La FCPE a elle aussi vivement réagi, refusant de voir dans l’école un bunker ou un poste de police : « On n’apprend pas avec un policier mais avec des enseignants ! » Quant au SNUIPP, syndicat des professeurs des écoles, il dénonce par la voix de son secrétaire départemental un « dispositif qui va relancer le climat anxiogène ».

Comme le conclut lui-même l’adjoint au maire à l’éducation, il s’agit d’un choix politique. Choix approuvé d’ailleurs par le chef de file de l’opposition PS à la municipalité, Patrick Allemand, qui argue lui aussi de la nécessité de rassurer les parents. Ces hommes politiques parlent de sécurité au lieu de parler d’éducation. De droite comme de gauche, ils ne lésinent décidément pas sur les propos démagogiques les plus réactionnaires et les décisions politiques qui vont avec.