Presse : La Voix du Nord licencie11/01/20172017Journal/medias/journalnumero/images/2017/01/2528.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Presse : La Voix du Nord licencie

En lisant un autre quotidien que celui qui les emploie, les salariés de La Voix du Nord ont pu apprendre, mardi 3 janvier, que leur direction prévoyait de supprimer 178 emplois sur les 710 actuels. Preuve qu’un patron de presse est un employeur comme les autres.

Depuis qu’elle a racheté les parts de Dassault, c’est une des plus riches familles de Belgique, la famille Hurbain, qui possède le journal, via le groupe Rossel. Celui-ci détient une centaine d’autres titres, dont le quotidien belge Le Soir ou Le Courrier picard, et affiche une bonne santé financière qui lui permet d’acquérir régulièrement de nouvelles publications.

Le quotidien du Nord lui-même a déclaré un bénéfice de 5 millions d’euros pour 2016. Pour supprimer un quart de l’effectif, la direction du titre compte s’appuyer sur un décret d’application de la loi travail publié en décembre, qui permet aux entreprises de procéder à des licenciements économiques en prétextant une baisse momentanée des commandes ou du chiffre d’affaires.

Il y a quatre ans, la fusion avec Nord Éclair puis un plan d’économies en 2014 avaient eu comme conséquence des départs à la retraite non remplacés, contraignant certains journalistes à déménager à plus de 150 kilomètres de chez eux. Maintenant, le groupe Rossel se sert des nouvelles possibilités juridiques pour continuer de licencier.

Il n’y a pas eu à attendre longtemps pour vérifier que la loi El Khomri est bien une loi faite sur mesure pour les patrons.

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