Mardi 10 janvier, les enseignants du lycée professionnel (LP) Marc-Seguin de Vénissieux, dans le Rhône, étaient en grève pour exiger leur classement en REP+, autrement dit d’être classés en éducation prioritaire, avec des moyens supplémentaires et des classes moins nombreuses.

Jusqu’alors, ce dispositif, bien qu’insuffisant au regard des besoins, avait permis d’obtenir des moyens supplémentaires pour les élèves, et des mesures spécifiques pour les enseignants. Mais le supprimer c’est encore plus dégrader les conditions d’étude des jeunes de milieux populaires.

Après la grève du 17 novembre, ce 10 janvier était la deuxième journée d’action, dans laquelle le personnel exprimait son désaccord. Ce matin-là, les professeurs se sont adressés à la population en allant distribuer leur tract à la sortie du métro proche du lycée. Mais cette fois, cette mobilisation se raccroche à un mouvement national commencé le 3 janvier dans les lycées de la région parisienne. S’opposer à la volonté du gouvernement de détruire l’éducation prioritaire semble de plus en plus possible.