Il y a bien eu la polémique sur la Sécurité sociale. Fillon avait promis aux électeurs aisés et très réactionnaires de la primaire de droite d’en finir avec cette hydre bolchevique. Mais, pour gagner la présidentielle, il ne suffit pas d’avoir le soutien des gens qui ne fréquentent que les médecins du secteur à honoraires libres. Fillon a donc dû en rabattre un peu et personne, pas même lui, ne sait aujourd’hui à quelle vitesse il veut détruire la protection sociale.

Certains jaloux lui ont alors reproché d’avoir un château. Mais, pour un président de droite, c’est banal. Giscard et Chirac sont châtelains, Sarkozy châtelain consort. Puis, pour faire parler de lui, Fillon a joué à l’original en se recommandant de sa foi chrétienne pour prouver sa fibre sociale. Mais personne n’est dupe. Être chrétien n’a jamais empêché d’être un ennemi avéré des travailleurs et un larbin du patronat. Ne pas être chrétien ou ne pas en faire un argument politique ne prouve d’ailleurs rien non plus sur ce plan. Seulement pour Fillon, aujourd’hui, porter sa chrétienté c’est faire entendre qu’il n’est pas musulman, c’est adresser un clin d’œil à ceux qui sont en croisade contre l’islam.

En voyage à Las Vegas au salon de l’électronique, le candidat de la droite moderne, jeune et branchée, a adressé un message aux amateurs de nouvelles technologies. Ce serait lui, Fillon, qui lorsqu’il était ministre des Télécommunications aurait introduit Internet en France.

Le jour où Fillon visitera le salon de la plomberie, on saura enfin qui a inventé l’eau tiède !