Un militant se définissant comme « faucheur de chaises » a été traduit devant le tribunal de Dax le 9 janvier pour vol en réunion. Il avait, avec d’autres, confisqué des chaises dans des agences bancaires, pour protester contre l’évasion fiscale facilitée par les banques.

Le procès a tourné court. Le procureur n’a même pas demandé de condamnation pour l’emprunt des chaises et a requis une dispense de peine pour l’infraction constituée par le refus du militant de se soumettre à un prélèvement d’ADN.

La BNP Paribas, qui avait porté plainte, n’a même pas osé se faire représenter au tribunal, devant lequel manifestaient 1 500 personnes rassemblées pour condamner le rôle des banques qui font des profits en aidant les riches et les entreprises à frauder le fisc. L’évasion fiscale représenterait un manque à gagner annuel compris entre 60 et 80 milliards d’euros, soit 16 à 22 % des recettes fiscales brutes de l’État.

À Dax, cet aspect du capitalisme financier a été clairement dénoncé.