Après avoir vainement tenté de faire réagir sa hiérarchie sur des manifestations ouvertes de racisme, un policier du centre de rétention administrative du Mesnil-Amelot (CRA), près de l’aéroport de Roissy, a choisi début janvier de s’adresser à la presse pour dénoncer les agissements de ses collègues.

Autocollants de Dieudonné dans les locaux, mail raciste et antimusulman qui circule et tutoiement systématique des détenus viennent ainsi s’ajouter aux conditions sanitaires infectes. Ce témoignage vient corroborer ce que l’on sait déjà par ailleurs de la situation, dénoncée par de nombreuses associations d’aide aux migrants. Le contrôleur général des lieux de détention parlait en 2015 « d’attitudes mécaniques et indifférentes qui confinent trop souvent à l’inhumanité ».

En 2015, 3 750 personnes ont été enfermées au CRA du Mesnil-Amelot. Depuis cinq ans, sur l’ensemble des 24 centres de rétention français, 230 000 personnes ont été détenues arbitrairement pour une durée moyenne de treize jours.

Si ces lieux abjects où règnent l’arbitraire et le racisme peuvent exister, c’est le résultat des politiques de lutte contre l’immigration mises en œuvre par les gouvernements socialistes, qui ne se sont en aucune façon différenciés de leurs prédécesseurs.