Trump obligé de composer avec ses employés28/12/20162016Journal/medias/journalnumero/images/2016/12/2526.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans le monde

Trump obligé de composer avec ses employés

Dans trois semaines, Donald Trump sera à la Maison-Blanche et il est bien obligé de mettre ses affaires en règle, de telle sorte qu’il n’y ait pas conflit d’intérêts entre sa fonction de président du pays et ses sociétés, nombreuses car l’empire Trump s’étend aux quatre coins de la Terre.

Il vient tout juste de régler une première source de conflit en retirant une plainte qu’il avait déposée quelques jours avant son élection contre une décision du National labor relations board (NLRB), cet organisme fédéral qui arbitre les conflits du travail, et qui sera sous sa tutelle le mois prochain. L’organisme en question avait en effet donné ordre à Trump de reconnaître le syndicat des centaines d’employés du Trump Hotel International de Las Vegas, avalisé par leur vote fin 2015. Depuis un an, Trump refusait de se plier à la loi et de reconnaître le vote de ses employés, qui s’étaient mobilisés, organisaient des manifestations de protestation et appelaient au boycott des affaires de Trump.

Trump vient donc d’abandonner sa prétention à bafouer ouvertement la loi et a accepté de se plier aux injonctions du NLRB, en invitant les représentants syndicaux à la table des négociations. En trois jours le nouveau contrat était bouclé, accordant aux employés des augmentations de salaire annuelles, une pension de retraite, une assurance médicale et autres avantages sociaux, pratiquement tout ce que Trump avait refusé jusque-là !

Parallèlement, Trump renonce à disputer aux employés de son hôtel de Washington leur droit d’avoir un syndicat.

Il est certes difficile pour le président de jouer trop ouvertement les purs patrons voyous, mais il est réconfortant de voir que les travailleurs, mobilisés pour leurs droits, l’ont amené à en rabattre sur ses prétentions antiouvrières.

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