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Dans le monde
Transport maritime : armateur ou naufrageur ?
Maersk, premier armateur de porte-conteneurs, a racheté Hamburg Süd, le septième, et se trouve désormais à la tête de presque 20 % du trafic mondial. L’armateur a promis que, désormais, il fera déconstruire ses vieux navires sur les chantiers spécialisés, présentant toutes les garanties de sécurité pour les travailleurs et l’environnement, au lieu des bagnes à ouvriers d’Asie. C’est cher mais, si la survie de la planète est à ce prix-là, Maersk n’hésite pas.
Dans cet esprit, l’armateur a fait remorquer deux vieilles coques, de 150 mètres chacune, par un navire également promis à la démolition, depuis le port d’attache au Danemark jusqu’à un chantier en Turquie. Et voilà que dans la nuit du 22 décembre, les deux coques ont coulé à une centaine de kilomètres des côtes bretonnes. Le remorqueur a signalé la chose et continué sa route.
Pas de chance vraiment, alors que Maersk voulait montrer sa bonne volonté écologique. Confus, il a assuré que les coques étaient propres et que leurs soutes n’allaient pas vomir le pétrole, l’acide ou l’amiante. Il a fourni tous les papiers nécessaires pour le prouver aux autorités françaises.
Et de quel droit celles-ci iraient-elles contredire le premier armateur mondial ?