Le 13 décembre, une employée du service contentieux de la CAF de Nancy a reçu une convocation à un entretien disciplinaire préalable à sanction. Il lui est reproché d’avoir réclamé avec un peu trop de virulence au service des ressources humaines l’actualisation de son compteur horaire.

Cette employée, discrète et sans histoire, travaillant depuis quinze ans à la CAF, s’est effondrée, déstabilisée. Dès le lendemain, l’ensemble des collègues de son service, cadre compris, accompagnés de représentants du personnel CGT, CFDT et FO, ont réclamé l’annulation immédiate de cette procédure disproportionnée. Mais les réponses de la directrice ont encore exaspéré la quinzaine de salariés mobilisés, celle-ci affirmant qu’elle voulait « faire un exemple » et précisant : « Si ce n’était pas elle, ce serait quelqu’un d’autre. »

La direction espère sans doute reprendre ainsi la main, face à une contestation de plus en plus ouverte de ses décisions, dans un contexte de surcharge de travail et de blocage des salaires insupportable. Mais, loin de calmer les esprits, les propos de la directrice ont plutôt mis le feu aux poudres.

Le 22 décembre, à l’heure où l’employée était entendue par la directrice pour répondre de ces accusations, plus d’une centaine de salariés étaient mobilisés en assemblée générale sous les fenêtres de la direction, soit 45 % de grévistes.

Face à une direction qui promet d’utiliser plus souvent l’arme des procédures disciplinaires, une grande partie des employés ont ainsi tenu à exprimer leur solidarité et leur colère face à l’arbitraire… et se sont promis de le faire chaque fois que nécessaire !