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Leur société
Lycée Blanqui de Saint-Ouen : des jeunes à la rue
Au lycée Blanqui de Saint-Ouen, en Seine-Saint-Denis, des professeurs ont découvert, il y a plus d’un mois, qu’une lycéenne de terminale dormait dans des abribus avec sa mère et sa plus jeune sœur. Lycéens et professeurs se sont mobilisés pour les aider en organisant une collecte et en frappant aux portes des collectivités locales.
Trouver ne serait-ce qu’un abri pour une nuit est un parcours du combattant. Le 115 tout comme diverses associations s’occupant du logement d’urgence sont débordés, tant les personnes à la recherche d’un toit sont nombreuses. Quatre autres lycéens se sont révélés être dans le même cas, deux d’entre eux ayant un hébergement, mais seulement au 115, et ce depuis des semaines.
La mobilisation et sa médiatisation ont fini par faire sortir la préfecture de son silence. Elle s’est engagée à trouver des solutions rapides. Mais encore faut-il que ces paroles se transforment en actes. Et les professeurs veulent pour cela maintenir la pression.
Chaque année, dans les lycées du département, il se trouve des jeunes contraints de dormir dehors, ou aux urgences des hôpitaux, ce que conseille le 115 quand il n’y a pas de places, ou encore dans une voiture. Ces jeunes viennent de familles sans revenus car sans papiers, ou de familles expulsées de leur logement.
Une enquête évalue à 30 000 dans le pays le nombre d’enfants qui passent leurs nuits dehors. En région parisienne, le Samu social a pris en charge 11 630 mineurs, soit 1 200 jeunes de plus que pendant l’année 2015. Qu’au 21e siècle on en arrive à de telles situations montre combien il est urgent de changer cette société.