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- Lutte ouvrière n°2525
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Dans les entreprises
Gare de Paris-Nord : les cheminots envahissent le comité d’entreprise
Plusieurs établissements de la gare du Nord et du réseau alentour sont concernés par des réorganisations de grande ampleur et des suppressions de postes visant à accroître la rentabilité sur le dos des cheminots, mais pas à rendre la circulation des trains plus fiable.
Cela concerne en particulier les agents qui travaillent en gare, à la vente ou à l’accueil, ceux des ateliers de maintenance et les contrôleurs. Ces réorganisations concernent l’ensemble des cheminots de l’Île-de-France.
À la gare du Nord, un appel à la grève avait été lancé par la CGT et Sud-Rail pour le 16 décembre, afin que les cheminots envahissent la réunion du comité d’entreprise et disent eux-mêmes ce qu’ils pensaient de la politique que voudrait mettre en œuvre la direction régionale.
150 cheminots sont arrivés au milieu de la réunion, aux cris de : « La force des travailleurs, c’est la grève ! » Le DRH, craignant cet envahissement, avait averti les élus du CE qu’il comptait sur eux pour veiller à la sécurité des personnes. Avait-il peur d’y perdre sa chemise ?
Tous ceux qui sont intervenus ont dénoncé les suppressions de postes et les réorganisations, mais également le risque pour les cheminots de se retrouver dans des filiales. Ce sera le cas par exemple pour la future ligne T11 (la tangentielle nord) qui doit être entièrement gérée par une nouvelle filiale de la SNCF, Transkeo. Les cheminots qui y travailleront ne dépendront pas de l’accord d’entreprise SNCF mais de la convention collective de branche, bien plus défavorable.
Les intervenants, acclamés par les autres cheminots, lançaient des slogans, repris à plein poumons. Tous les participants à cette action étaient ravis d’avoir dit clairement qu’ils n’étaient pas prêts à tout accepter. La direction devra en tenir compte.