Depuis plusieurs semaines, la direction de ce service multiplie les rencontres avec les syndicats, pour les convaincre du bien-fondé de ses projets. Elle remet en cause un accord existant sur les congés à prendre tout le long de l’année. Même si l’accord actuel n’est pas non plus une merveille, il permet tout de même à chaque conducteur d’avoir au minimum deux semaines de congés en juillet ou en août. Mais pour la direction c’est trop, elle veut dénoncer cet accord et en imposer un autre qui lui permettrait d’utiliser beaucoup plus les conducteurs, l’été notamment.

Dans le même temps, elle s’attaque aussi aux roulements des conducteurs. Par exemple, pour pallier les absences de ceux qui sont en congé ou malades, elle voudrait imposer encore plus de périodes de travail dans lesquelles le planning du conducteur reste inconnu jusqu’à la dernière minute.

Mais le vrai problème est le manque d’embauches, chez les conducteurs comme d’ailleurs dans bien d’autres services. Depuis des années, la direction impose des gains de productivité dans ce service, aux dépens des conducteurs et de la sécurité des voyageurs. Par exemple, un conducteur peut travailler six matins de suite en se levant à 3 heures, à 4 heures, etc. tout en devant être vigilant de la première heure de conduite jusqu’à la dernière. Cette situation est de plus en plus fréquente et cela aussi fait partie du mécontentement qui s’accumule depuis des mois.

Pour toutes ces raisons, les syndicats CGT et Sud Rail appellent donc les conducteurs de la région Pays de la Loire à faire grève tous les week-ends, jusqu’au 1^er juillet 2017. Celui des 10 et 11 décembre était le premier week-end de grève et il a plutôt été bien suivi sur les TER, mais aussi sur les TGV. Certaines lignes ont d’ailleurs été desservies uniquement par des cars, alors qu’il y passe une dizaine de trains par jour en temps normal.

Les grévistes se sont réunis en assemblée générale au dépôt de Nantes, dès lundi matin 12 décembre, pour faire le point ensemble sur le mouvement. Cinquante d’entre eux ont pu établir et voter les revendications. La reconduction de la grève pour le week-end suivant a tout naturellement été votée, à l’unanimité.

La direction est prévenue : il n’est pas question que les conducteurs acceptent un recul de plus.