Primaire de la gauche : Peillon s’invite au cirque14/12/20162016Journal/medias/journalarticle/images/2016/12/p_4dessin_Peillon.jpg.420x236_q85_box-0%2C159%2C503%2C441_crop_detail.jpg

Leur société

Primaire de la gauche : Peillon s’invite au cirque

Le feuilleton des primaires que nous servent politiciens et médias se poursuit. À celle de la droite qui a saturé les écrans et les antennes des semaines entières succède celle de la gauche, qui ne doit se conclure qu’en janvier prochain. Cela promet !

Illustration - Peillon s’invite au cirque

Presque chaque jour apparaît un protagoniste nouveau. Cette fois, c’est Vincent Peillon qui a surgi de sa boîte, s’ajoutant à la brochette des anciens ministres de Hollande. Peillon, lui, se proclame franchement dans la continuité de Hollande, expliquant que si le président avait été candidat, il ne se serait pas présenté. À la différence, laisse-t-il entendre, de ses rivaux de gauche. De toute façon et quoi qu’ils puissent dire d’eux-mêmes, chacun y compris bien entendu Peillon, porte la responsabilité de la politique menée durant l’actuel quinquennat.

Les politologues autoproclamés qui à chaque instant dissèquent la chronique politicienne expliquent que la soudaine candidature de l’ancien ministre de l’Éducation nationale du gouvernement Ayrault aurait été propulsée pour contrecarrer les ambitions de Manuel Valls. Vrai ? Faux ? En tout cas, ce serait fort plausible dans le cadre de la compétition à couteaux tirés que se livrent des politiciens qui se disent pourtant du même bord.

Ceux-ci ne s’affrontent pas pour défendre des politiques différentes. D’ailleurs, on a bien du mal à discerner ce qui distingue, sur l’essentiel, les vagues promesses d’un Arnaud Montebourg de celles d’un Bruno Hamon ou de celles de Vincent Peillon. Ainsi, on ne demandera même pas en réalité aux électeurs d’opter pour une politique, mais de choisir celui qui constituera le meilleur instrument pour contrer les autres.

On voudrait nous faire croire que la politique, ce serait ce chamboule-tout dérisoire, et ainsi nous faire accepter de lier notre sort futur, pour cinq ans encore, voire plus, à ce qui va sortir de cette loterie électorale. On n’en connaît pas encore le gagnant, celui qui dormira à l’Élysée en mai 2017, mais on sait déjà qui seront à coup sûr les perdants : les travailleurs et les classes populaires.

La seule façon de ne pas être les dupes de ce jeu dont il est visible qu’il est truqué, comme il l’était il y a cinq ans quand on nous expliquait qu’il fallait jouer sur Hollande pour ne plus avoir Sarkozy, c’est d’affirmer qu’on refuse désormais de marcher dans ces combines et ces manœuvres politiciennes. Ce sera de faire entendre, dans les élections à venir, le camp des travailleurs avec la candidate de Lutte ouvrière.

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