Avant de quitter la Maison-Blanche et de transmettre le pouvoir à Trump le 20 janvier, Obama prend ses dernières décisions en tant que représentant de l’impérialisme américain. Ainsi, il vient de décider d’étendre légalement à la Somalie la guerre que les États-Unis mènent contre al-Qaida, leur ancienne créature.

Déjà cet été, Obama avait pris une décision similaire à propos de Syrte en Libye, couvrant ainsi les opérations militaires qui s’y déroulaient de toute façon. Depuis elles se sont accélérées avec 420 frappes revendiquées par le Pentagone, soit trois par jour.

En Somalie, l’aviation américaine intervient de façon croissante sous prétexte d’autodéfense... à 12 000 kilomètres de distance. En mars, elle a fait 150 morts en un seul bombardement.

C’est pour couvrir ce genre de massacre et accroître l’intervention en Somalie qu’Obama donne à présent à Trump une couverture légale. Pour cela il lui a suffi de désigner officiellement les shebab somaliens comme ennemis, dans le cadre des lois passées aux États-Unis en 2001 après les attentats du 11-Septembre, bien que le groupe des shebab ne se soit constitué qu’en 2006.

Déjà les États-Unis avaient envahi et détruit l’Irak en 2003 au prétexte de faire la guerre à al-Qaida, bien que cette organisation n’y fût pas présente. Depuis, elle s’y est implantée et a même donné naissance à Daech.

Les bombardiers et les drones américains, répandant la dévastation de l’Afghanistan à la Somalie, en passant par la Syrie et la Libye, ne peuvent que fournir de nouvelles troupes aux djihadistes, et certainement pas faire disparaître le terrorisme.