Nathalie Arthaud : une candidate communiste révolutionnaire14/12/20162016Journal/medias/journalarticle/images/2016/12/p_16_meeting_cirque_dhiver_CLO.JPG.420x236_q85_box-0%2C41%2C800%2C491_crop_detail.jpg

La campagne de Nathalie Arthaud

Nathalie Arthaud : une candidate communiste révolutionnaire

La conférence de presse organisée au lendemain du congrès de Lutte ouvrière, lundi 12 décembre, a été l’occasion pour Nathalie Arthaud, entourée de plusieurs porte-parole de Lutte ouvrière, de présenter ce que sera sa campagne pour la présidentielle :

Illustration - une candidate communiste révolutionnaire

Dans cette campagne, Lutte ouvrière appellera les travailleurs à faire entendre les mesures indispensables à la survie des classes populaires. Cela commence par le combat contre le chômage. Une mesure de bon sens s’impose : il faut arrêter les suppressions d’emplois qui se succèdent dans tous les grands groupes, y compris ceux riches à milliards, d’Airbus à PSA ou Renault, des groupes bancaires aux assurances... Il faut interdire les licenciements. Au lieu de concentrer le travail sur de moins en moins de salariés, il faut le répartir, en créant des emplois pour tous.

L’autre mesure nécessaire est l’augmentation des salaires et des pensions. Tous les candidats présentés comme significatifs, et qu’on entend d’ailleurs à longueur de journée, disent que c’est impossible. Hier encore, Marine Le Pen expliquait qu’on ne peut pas augmenter le smic, que ce serait impossible pour les patrons de supporter ce nouveau coût.

Ce que nous disons, nous, c’est qu’il est impossible aujourd’hui de vivre avec un smic. On ne peut pas joindre les deux bouts, et les problèmes se posent dès le début du mois, parce qu’avec de si faibles salaires on est déjà enfoncé dans une galère faite de dettes et de crédits. C’est donc une mesure vitale d’augmenter le smic et tous les salaires. Et il faut prendre en compte l’inflation. Car, si on nous rabâche qu’il n’y a pratiquement pas d’inflation, on nous annonce en même temps une cascade d’augmentations, des tarifs bancaires, des mutuelles, des assurances, qui s’ajoutent au coût des loyers, des transports, des études. Les salaires, les pensions, les allocations doivent augmenter en fonction du coût de la vie.

Tout cela est lié à une autre mesure indispensable. Il faut faire la lumière sur la fortune des grands groupes capitalistes, en imposant un contrôle de la part des salariés de ces entreprises. En dévoilant les comptes, nous mesurerions que l’argent existe, qui serait mille fois plus utile employé à embaucher les jeunes et les précaires et à payer des salaires décents. La pression à travailler toujours plus et à gagner toujours moins aboutit à l’enrichissement d’une minorité, à gonfler la spéculation financière et finit par se transformer en une menace pour toute l’économie et pour nous tous.

Nous appellerons les travailleurs à raisonner de leur point de vue, à mettre en avant leurs intérêts, qui sont à l’opposé de tout ce qu’on nous raconte sur la compétitivité, la flexibilité, le coût du travail, la nécessaire restructuration des entreprises.

Lors des mobilisations contre la loi El Khomri, beaucoup de travailleurs ont dénoncé l’augmentation du temps de travail, l’aggravation de l’exploitation, la précarité. Il faut aussi mener ce combat politiquement. Et cela se passe au premier tour.

Pour les travailleurs, l’important n’est sûrement pas de décider qui sera le prochain président de la République. Car tous ceux qui sont susceptibles d’y accéder sont leurs ennemis et s’apprêtent à continuer et à aggraver la politique menée par Sarkozy puis par Hollande.

Nous disons aussi que le véritable combat se passe dans les entreprises. C’est une question de rapports de force, c’est une question de luttes sociales. Mais, dans cette élection, il n’y a pas de raison de laisser le monopole de la parole aux représentants de la bourgeoisie.

Ma candidature permettra de montrer qu’une fraction du monde du travail, certes minoritaire, ne se résigne pas et a conscience que, quel que soit l’élu de 2017, les travailleurs seront attaqués et devront se battre collectivement. La frontière politique ne se situe pas entre la gauche et la droite : c’est une frontière de classe, une frontière sociale. Et si je suis la seule à me situer sur ce terrain, c’est aussi parce que je suis la seule candidate communiste révolutionnaire. Ces idées sont à contre-courant, mais représentent la seule perspective pour les travailleurs et même pour l’avenir de la société !

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