MCSyncro – Chanteloup : la grève continue14/12/20162016Journal/medias/journalarticle/images/2016/12/p_12Greve_Synchro_Chanteloup_C_LO.jpg.420x236_q85_box-0%2C75%2C800%2C525_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

MCSyncro – Chanteloup : la grève continue

Mercredi 14 décembre, les travailleurs de MCSyncro à Chanteloup-les-Vignes dans les Yvelines en étaient à leur neuvième jour de grève pour l’embauche de tous les intérimaires, 200 euros d’augmentation et 1 000 euros de prime.

Illustration - la grève continue

Comme l’usine doit livrer chaque jour 5 200 roues montées en « juste à temps » à Peugeot Poissy, la direction a tout fait pour remplacer les grévistes. Elle a mobilisé les cadres de son usine de Rennes, et surtout fait venir huit ouvriers de Belgique et d’Allemagne, embauchés pour la circonstance. Pour les mettre devant le fait accompli, elle ne leur a apparemment pas dit qu’il s’agissait de tenter de briser une grève... ce qui est illégal.

Mais la question de la légalité n’a pas arrêté la direction une seconde. Elle a été incapable de fournir les contrats de plusieurs de ces travailleurs à l’inspectrice du travail. Pour l’un, elle prétend qu’il a été embauché avant la grève, pour d’autres qu’il s’agit de travailleurs détachés, recrutés auprès d’une société aux Pays-Bas... ce qui serait légal, d’après elle.

Et de toute façon, la direction de MCSynchro a dit qu’elle verrait bien ce que déciderait le tribunal de grande instance de Versailles, devant lequel elle était convoquée mardi 13 décembre, le jugement étant rendu le 15.

Mais même à deux par poste, ni ses cadres ni les travailleurs embauchés spécialement ne sont capables de suivre la cadence. MCSyncro organise donc tout un ballet de camions entre Chanteloup et une de ses usines dans l’Est : elle envoie des jantes et des pneus à monter là-bas, ils reviennent pour d’ultimes opérations d’étiquetage et de classement dans l’ordre réclamé par PSA à Chanteloup, avant d’être chargés pour Poissy.

Tout cela n’intimide pas les grévistes. MCSyncro va très bien et a versé 10,2 millions d’euros à ses actionnaires en 2015. Alors, même si la direction arrive à convaincre le tribunal qu’elle est en règle, la lutte continuera jusqu’à satisfaction.

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