Macron veut alléger le coût du travail, c’est-à-dire faire de nouveaux cadeaux au patronat. Mais comment faire mieux et plus que le gouvernement qu’il vient de quitter ? En créant le crédit d’impôt compétitivité emploi (CICE) en 2013, les socialistes au pouvoir ont organisé le transfert de dizaines de milliards d’euros au profit des plus grandes entreprises, alimentant ainsi les bénéfices de leurs actionnaires. Macron propose, lui, de transformer ce dispositif en une baisse permanente des cotisations patronales.

Pour trouver des électeurs, Macron doit aussi s’adresser aux salariés. Il promet une augmentation du pouvoir d’achat, mais ce n’est bien sûr pas le patronat qu’il entend mettre à contribution. Macron propose de supprimer les cotisations des salariés pour le chômage et la maladie, et d’augmenter en contrepartie la CSG. Les salariés verraient-ils leur pouvoir d’achat augmenter ? Rien n’est moins sûr. Et si Macron promet qu’il n’y aurait aucune autre augmentation d’impôt, ces promesses n’engagent que ceux qui y croient !

Enfin, Macron a évoqué une assurance chômage universelle et un droit à la mobilité professionnelle, qui deviendrait même un devoir dans la mesure où le chômeur aurait en contrepartie l’obligation d’accepter un travail correspondant à ses compétences.

Pour se différencier de Fillon, Macron a vanté les mérites de la fonction publique et de l’Assurance-maladie, affirmant qu’il ne souhaitait dérembourser aucun soin utile, sans précision supplémentaire.

Bien que nouveau venu sur la scène politique, Macron a déjà appris à entretenir le flou dans ses discours et dans ses propositions… sauf quand il s’agit d’annoncer des mesures en faveur du patronat. Car là, c’est très clair !