Le 12 décembre, Le Figaro publiait une tribune de François Fillon intitulée « Ce que je veux pour la Sécurité sociale ». Le lendemain, les commentateurs y sont allés chacun de leur explication pour définir si, oui ou non, Fillon avait reculé sur son plan d’attaques contre la Sécurité sociale annoncé quinze jours plus tôt.

« Mon objectif est de sauver notre système de santé. (…) Il n’est pas question de toucher à l’Assurance-maladie et encore moins de la privatiser », écrit Fillon. Mais il ajoute aussitôt qu’il va falloir « améliorer la gestion de notre système de protection sociale » afin d’en « assurer l’équilibre financier ». Et bien sûr, il appelle à « responsabiliser chacun ».

Fillon ressert les mêmes arguments que tous les gouvernements ont servis quand il s’est agi de baisser, voire de supprimer les remboursements, et qu’ils ont instauré les franchises médicales. Il envisage la même recette que celles qui, depuis plusieurs dizaines d’années, ont amené ceux qui ont du mal à joindre les deux bouts à y réfléchir à deux fois avant d’aller voir le médecin et de se rendre chez le pharmacien.

Alors, vrai recul ? Faux recul ? Pas de recul ? Une seule chose est certaine : rien ne peut sortir de bon des projets de Fillon, pas plus que de ceux de ses rivaux, qu’ils se disent de droite ou de gauche.