Dacia – Roumanie : manifestation contre les bus dangereux14/12/20162016Journal/medias/journalnumero/images/2016/12/LO2524.jpg.445x577_q85_box-0%2C15%2C189%2C259_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Dacia – Roumanie : manifestation contre les bus dangereux

Le 2 décembre, en Roumanie, les travailleurs de l’équipe de nuit de l’usine Dacia de Pitesti ont refusé de monter dans les cars. Rassemblés sur le parking de l’usine, ils ont été rejoints par une partie de l’équipe du matin. Ils étaient 1 500 à manifester.

La semaine précédente, les freins d’un autocar de transport des salariés de Dacia ont lâché dans le centre-ville de Pitesti, l’accident faisant vingt blessés. Un autre accident grave s’était déjà produit en août 2016, dix-sept salariés avaient alors dû être hospitalisés.

Cette fois, la colère a débordé. Un slogan des ouvriers était « Chef, chef, chef, jusqu’à quand faudra-t-il accepter ? » Pour faire des économies, la direction de Dacia, qui fait partie du groupe Renault, a choisi d’externaliser le service transport de l’usine, et les conséquences pour les ouvriers se sont vite fait sentir. Devant le manque d’entretien des autocars par les trois sociétés de transport concernées, la plupart des chauffeurs anciennement employés par Dacia ont démissionné. Car, en plus des accidents, les pannes sur la route sont répétitives.

Première réaction : la direction de l’usine a eu le culot de déclarer cette manifestation incorrecte, car elle a entraîné une perte de production durant une heure ! On peut comprendre son souci : les 2,9 milliards de profits dont Renault SA s’est enorgueilli pour 2015, et qui ont encore fait des petits cette année, sont accumulés notamment grâce au travail des 11 000 travailleurs de Dacia-Pitesti.

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