Bosch-Beauvais : les ex-salariés déterminés14/12/20162016Journal/medias/journalnumero/images/2016/12/LO2524.jpg.445x577_q85_box-0%2C15%2C189%2C259_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Bosch-Beauvais : les ex-salariés déterminés

La cour d’appel d’Amiens vient de débouter les 390 ex-salariés de l’usine Bosch de Beauvais qui réclamaient entre 5 000 et 8 000 euros de préjudice d’anxiété pour avoir été exposés à l’amiante dans les années 1970 et 1980.

Ils fabriquaient alors des freins à disques de la marque Bendix, marque maintes fois impliquée dans divers scandales amiante. Durant cette période, ils ont manipulé, usiné et tronçonné des plaquettes contenant de l’amiante. Et, depuis, plusieurs anciens sont décédés du cancer de la plèvre.

L’usine Bendix de Beauvais avait été rachetée au début des années 1990 par un groupe américain, qui l’avait cédée à Bosch en 1996. Aujourd’hui, Bosch nie sa responsabilité : d’abord, sous prétexte qu’au moment de l’acquisition l’usine n’utilisait plus d’amiante ; et maintenant, parce qu’un traité de droit américain l’exonérerait.

Pourtant, Bosch ne pouvait ignorer que la poussière était toujours présente dans l’usine. Et surtout, il s’est servi de la juridiction amiante pour vider l’usine à peu de frais dans les années 2000, ce qui a abouti à sa fermeture en 2009.

Devant cette évidence et malgré la décision de justice, les travailleurs restent déterminés. Ils ont décidé de se pourvoir en cassation car, comme l’a dit l’un d’entre eux : « Il faut qu’on conteste la décision. Bosch s’est servi de l’amiante pour fermer l’usine de Beauvais. Il ne faut pas leur faire de cadeau. »

Partager