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Leur société
Adama Traoré : l’injustice continue, le combat aussi
Depuis la mort d’Adama Traoré, un jeune homme de 26 ans, le 19 juillet à la gendarmerie de Persan, dans le Val-d’Oise, sa famille se bat pour connaître la vérité.
Elle a mis au jour les mensonges de policiers, de médecins et de l’ex-procureur de Pontoise sur les circonstances du décès. Depuis la mi-novembre, elle paie cher sa ténacité.
Le 16 novembre, la maire (UDI) de Beaumont-sur-Oise a ainsi porté plainte contre Assa, la grande sœur d’Adama, qui avait dit à son sujet sur Canal + : « Nous sommes des habitants de Beaumont depuis trente ans, mais nous n’avons pas eu de condoléances, nous avons des bâtons dans les roues depuis le début. La maire a choisi son camp, celui des gendarmes, celui de la violence policière. »
Le 17 novembre, policiers et gendarmes sont intervenus à coups de gaz lacrymogènes pour empêcher la famille Traoré, dont la mère d’Adama, d’assister au conseil municipal de Beaumont, où la maire voulait faire voter la prise en charge, par la municipalité de ses frais de justice contre Assa. Le 22 novembre, deux frères d’Adama, accusés de prétendues violences contre des policiers en marge du conseil municipal du 17 novembre, ont été arrêtés et mis en détention provisoire.
Un rassemblement était organisé à Paris mercredi 13 décembre pour demander leur libération, leur demande de mise en liberté ayant été rejetée par la cour d’appel de Versailles le 6 décembre. Face à cet acharnement, la famille Traoré est déterminée à poursuivre son combat.