Le 1^er décembre, les 62 travailleurs de l’entreprise de thermoformage Starplast, à Limoges, ont presque tous débrayé et manifesté devant l’entrée de l’entreprise pendant que se tenait un comité d’entreprise extraordinaire.

Le 28 novembre, le patron avait annoncé son plan de 22 licenciements. Il est loin d’être sur la paille. Le montant accumulé à leurs dépens et placé, les travailleurs ne le connaissent pas. Par contre, ils savent que l’énorme 4x4 BMW garé devant son bureau vaut à lui seul deux ou trois ans de salaire d’un ouvrier et qu’il récupère chaque année les loyers versés par Starplast à une société propriétaire des locaux dont il est aussi le patron.

Starplast est un sous-traitant de Dassault, Airbus, Eurocopter, Thales, Bolloré, au chiffre d’affaires de 30 millions d’euros, dont 30 % à l’export. Le patron justifie les licenciements en prétendant que les 40 millions de chiffre d’affaires qu’il prévoyait à l’horizon 2020 serait compromis par des baisses de commandes. Or, depuis 2012, il a bénéficié de 400 000 euros d’aides publiques auxquelles il faut ajouter 80 000 euros au titre du CICE. Et, juste avant d’annoncer le plan de licenciements, il venait d’obtenir une nouvelle aide remboursable de la région de 100 000 euros, que celle-ci vient de geler devant l’indignation des travailleurs et des syndicats.