L’ex-municipalité PS prévoyait déjà l’ouverture du dimanche. Le nouveau maire, de droite, a commencé par supprimer les CDD et réduire le personnel vacataire. Dans les médiathèques, la situation déjà difficile s’est aggravée. Des travailleurs absents pour longue maladie n’ont pas été remplacés. Les moyens matériels sont aussi en baisse puisque, pour la première fois en 2016, le budget de livres, CD, DVD, presse et d’animation est en baisse de 10 %. Le travail du dimanche reviendrait donc à accentuer encore la charge de travail des employés et à inviter les lecteurs à venir à la médiathèque ce jour-là, pour leur proposer de moins en moins de documents en rayon.

En octobre 2015, 30 % du personnel avaient déjà fait grève pour dénoncer cette situation et s’opposer au travail du dimanche. Le 14 octobre dernier, le personnel a menacé de faire grève pendant la Fête du livre. Finalement, le préavis de grève s’est révélé payant car la mairie a lâché deux postes. Et une pétition lancée par la CGT a été massivement signée. Grâce à ce mouvement, la municipalité a déjà reculé en reportant l’ouverture du dimanche à septembre 2017.

Sur le fond, les salariés ne font pas confiance à la mairie pour prendre les bonnes décisions sur l’avenir des médiathèques. Il y a quelques années, ils ont déjà vu le maire, alors adjoint à la politique de la ville, agir pour fermer deux médiathèques. À l’époque, l’action du personnel avait permis de conserver ces médiathèques ouvertes. Contre les décisions de l’employeur, c’est la réaction collective qui comptera.