La Poste Montreuil-Bagnolet : les grévistes ont gagné30/11/20162016Journal/medias/journalnumero/images/2016/11/2522.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

La Poste Montreuil-Bagnolet : les grévistes ont gagné

Commencée le 22 novembre, la grève des postiers du centre de distribution de Montreuil-Bagnolet, qui compte 88 travailleurs, a duré trois jours et leur a permis d’arracher une compensation pour la surcharge de travail accumulée depuis la dernière réorganisation.

Les postiers ont obtenu le paiement de 16 heures de repos compensatoire pour tous, y compris les CDD. La direction a aussi concédé une consultation sur l’organisation des temps de pause, qu’elle avait essayé d’imposer de façon autoritaire.

Avant la grève, la direction faisait la sourde oreille aux protestations, avec un mépris total pour l’explosion de fatigue et de stress. Puis elle a cru pouvoir faire annuler le préavis de grève en échange de quatre heures de repos compensatoire seulement. Le troisième jour, les grévistes se sont rendus directement à la direction départementale de La Poste. La direction du centre a été obligée de reculer. Même si toutes les revendications n’ont pas été satisfaites, la reprise du travail s’est faite avec le sentiment d’une victoire méritée.

Tout est loin d’être réglé car la surcharge de travail est toujours là : depuis la reprise, plusieurs facteurs se sont retrouvés avec plus de cent recommandés à délivrer en un seul jour, et les journées finissent toujours « à pas d’heure ». Mais le moral est bon : la blague circule que ce sont les cadres qui, ayant trié pendant trois jours à la place des grévistes, ont mis un bazar innommable. Et s’il faut refaire grève pour obtenir de nouvelles compensations, puisqu’avec l’hiver certains rentrent à la tombée du jour, on entend dire que cette fois La Poste devra payer les heures au tarif de nuit !

Au-delà des compensations obtenues, le plus important pour les grévistes est la satisfaction d’avoir relevé la tête. Ceux qui arrivent de Bagnolet ont fait connaissance avec ceux de Montreuil, ce que la direction avait soigneusement évité jusque-là, sur la meilleure base qui soit : celle de la solidarité dans la lutte commune.

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