Violences policières : trois policiers en jugement23/11/20162016Journal/medias/journalnumero/images/2016/11/2521.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Violences policières : trois policiers en jugement

Trois policiers comparaissent depuis lundi 21 novembre devant le tribunal correctionnel de Bobigny pour des blessures infligées à six personnes après des tirs de Flash-Ball.

Les faits se sont déroulés il y a sept ans. Le 8 juillet 2009, à Montreuil en Seine-Saint-Denis, la police avait dispersé un rassemblement de protestation contre l’évacuation d’un squat le matin même. Plusieurs projectiles avaient été tirés et un manifestant avait perdu un œil à cette occasion.

Depuis des années, l’utilisation des Flash-Ball par la police est dénoncée, car elle occasionne des blessures graves et, sous prétexte que ce serait une arme non létale, la police en userait et en abuserait. Selon une association de défense des droits de l’homme, depuis 2005, ces armes sont à l’origine d’au moins 42 blessés graves et un décès, la plupart touchés au visage.

Une fois n’est pas coutume, des policiers se retrouvent sur le banc des accusés. Mais, alors que les témoignages contre eux sont accablants, ils n’ont exprimé aucun regret, affirmant s’être sentis menacés et avoir voulu se défendre. Tous les témoignages ont clairement démenti cette version des faits. D’après le juge d’instruction lui-même, l’enquête de voisinage a montré qu’« il n’y avait pas eu de jets de projectiles et que l’ambiance était même bon enfant ».

Une partie des policiers revendiquent le droit de pouvoir user plus librement de leurs armes. À la lumière d’une telle affaire, on voit qu’il n’y a aucune raison de leur faire confiance.

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