U Log – Savigny-en-Véron : contre le travail du samedi23/11/20162016Journal/medias/journalarticle/images/2016/11/p14_U-Log_Savigny_C_LO.jpg.420x236_q85_box-0%2C75%2C800%2C525_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

U Log – Savigny-en-Véron : contre le travail du samedi

Illustration - contre le travail du samedi

Le dépôt logistique de Savigny-en-Véron, en Indre-et-Loire, appartient au groupe U Log, anciennement Système U. Il emploie environ 200 travailleurs et approvisionne les magasins Super et Hyper U de la région en produits frais. C’est un travail de manutention, en équipes, dur physiquement, qui provoque beaucoup de troubles musculo-squelettiques.

Les dépôts U Log travaillent en partie le samedi. Ceux qui approvisionnent en produits frais travaillent un samedi sur deux, les autres un samedi sur trois. Mais à Savigny-en-Véron, la direction prend prétexte du fait qu’elle a des difficultés à recruter des intérimaires pour imposer aux travailleurs de travailler deux samedis sur trois. Elle parle même de ruralité pour se justifier.

Savigny-en-Véron est certes une petite commune, mais elle n’est pas isolée au point de ne pas y trouver de main-d’œuvre. En réalité, la direction du dépôt impose à tous les intérimaires de travailler tous les samedis. C’est sans doute la raison pour laquelle elle a de plus en plus de mal à en trouver.

Ce qui a exaspéré nombre de travailleurs, c’est le fait que la direction veut officialiser définitivement cette situation dans le cadre des nouveaux accords de groupe qui sont actuellement négociés suite à la fusion des quatre régions Système U ouest en une seule entité nationale.

La CGT du groupe U Log a donc appelé les travailleurs du dépôt de Savigny à faire grève le 10 novembre dernier. Les militants locaux de FO et de la CFDT ont soutenu cette initiative et une soixantaine de travailleurs ont fait grève entre 8 heures et 17 heures ce jour-là. Les grévistes représentaient un tiers des 150 présents, du jamais vu sur le site.

Des membres de la direction sont venus voir les grévistes en les traitants de « guignols manipulés » par les syndicats. Un mépris qui cache mal l’inquiétude de la direction face à une mobilisation inédite sur le dépôt. D’ailleurs elle a subitement accepté de réunir, sur cette question des horaires, le groupe de travail prévu depuis longtemps et qu’elle n’avait jamais daigné réunir jusqu’à ce jour.

Il n’y a évidemment rien à attendre des négociations avec la direction, et il n’est pas dit que cette première mobilisation des travailleurs soit sans lendemain.

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