Toujours moins de personnel à Esquirol23/11/20162016Journal/medias/journalnumero/images/2016/11/2521.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Toujours moins de personnel à Esquirol

Le syndicat CGT du centre hospitalier Esquirol, à Limoges, a déposé un préavis de grève pour jeudi 24 novembre et appelé le personnel à se joindre au rassemblement proposé par le personnel du CHU.

Lors du dernier comité technique d’établissement, la direction a proposé aux représentants syndicaux de tester une nouvelle grille de travail pour les soignants, qui comporterait plus de week-ends de repos. Tous ont approuvé, mais lorsqu’ils en ont parlé dans les services, le personnel a protesté car cette grille comporte plus de repos le week-end à condition de baisser les effectifs minimum et elle entraîne un grand nombre de repos isolés par trimestre. Et puis, beaucoup disent que « le problème n’est pas une grille ou une autre, le problème est qu’on n’est pas assez ! » Du coup, certains syndicats se sont excusés de s’être laissés faire. La direction organise maintenant une consultation avec le choix entre deux grilles qui, de toute façon, n’ont pas le pouvoir magique de multiplier le personnel.

Alors que, comme au CHU, les constructions neuves fleurissent, la mode est aux suppressions de lits et de places, à la baisse des effectifs par le non-remplacement des départs. Ce sont notamment des postes de nuit qui sont supprimés et les équipes de jour doivent boucher les trous ! Les remplacements d’un service à l’autre sont maintenant devenus un mode de fonctionnement banal à Esquirol. Dans bien des unités, il y a presque un poste par jour assuré par un remplaçant. Au point que les patients ne savent parfois plus lesquels sont des soignants de l’unité !

Il y a déjà pas mal de temps que les collègues des hôpitaux de jour ou de l’extra-hospitalier sont mis à contribution pour boucher les trous dans les unités d’hospitalisation. Mais voilà que maintenant on va jusqu’à faire appel à l’équipe psy des urgences, ce qui, entre parenthèses, dégarnit les urgences du CHU souvent saturées par des patients qui devraient être accueillis en psychiatrie.

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