Sur le blog de Nathalie : non à la justice de classe !23/11/20162016Journal/medias/journalarticle/images/2016/11/p16_NA_fete_Limoges2_C_LO.jpg.420x236_q85_box-0%2C167%2C473%2C433_crop_detail.jpg

La campagne de Nathalie Arthaud

Sur le blog de Nathalie : non à la justice de classe !

Mercredi 16 novembre, allant tenir un meeting à Annecy, Nathalie Arthaud s’est arrêtée à Chambéry pour rencontrer la presse. Elle a pu passer au rassemblement de soutien à Laura Pfeiffer, inspectrice du travail, et à Christophe, technicien licencié par la direction de Tefal.

Illustration - non à la justice de classe !

L’affaire éclate en 2013, quand Laura Pfeiffer constate des infractions à la législation du travail à Tefal, grosse entreprise de Haute-Savoie. La direction de l’usine et le directeur départemental du Travail tentent alors de la faire taire. Un informaticien de l’entreprise, témoin de la machination, révèle des courriers électroniques compromettants pour tout ce petit monde.

Qui s’est alors retrouvé devant la justice ? Les dirigeants patronaux ? Les responsables de l’État mis en cause ? Non ce sont ceux qui défendaient les droits des travailleurs qui se sont retrouvés accusés ! Les procès-verbaux constatant les infractions de Tefal ont été ignorés, et sont maintenant définitivement classés par le Parquet d’Annecy. Le salarié de Tefal s’est fait licencier. Et, en décembre 2015, ce dernier et Laura Pfeiffer ont été condamnés à 3500 euros d’amende avec sursis et 2500 euros de frais de justice, pour atteinte au secret des correspondances, accès et maintien frauduleux (…) de traitement de données en ce qui concerne le salarié, et recel et violation du secret professionnel pour l’inspectrice.

Ils ont été condamnés pour avoir essayé de faire respecter les droits des travailleurs et avoir demandé justice. Et ce mercredi 16 novembre, la cour d’appel de Chambéry a confirmé ces condamnations.

Cette affaire est une leçon de choses. Il y a le fameux Code du travail, conçu en théorie pour protéger les droits des salariés. Et puis, à côté de cela, il y a toutes les autres lois destinées à protéger les intérêts patronaux et il y a les connivences entre puissants, les complicités entre procureur, responsables de l’administration, rédacteurs en chef… qui permettent de justifier toutes les injustices.

Une fois de plus, nous constatons que ni les lois, ni le gouvernement, ni la justice ne nous protégeront. Seule notre organisation et notre action collective peuvent nous y aider.

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